Art-Paris / 10-13 SEPTEMBRE

SOLOW SHOW –SARAH TROUCHE

Nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des lettres en 2019 , Sarah Trouche est une artiste plasticienne française née en 1983 qui vit entre Paris et Bordeaux. 

Son travail s’articule autour de nombreux voyages et expéditions qui l’amènent à la rencontre de groupes allnt de la micro-société à des sociétés mondialisées. Elle y mène une réflexion critique qui révèlent les anomalies, les ambiguïtés et contradictions sociales et politiques qui s’y développent.

Ses supports d’expression sont principalement la performance, la photographie et la vidéo. Son travail a intégré les collections de la Jp Morgan, Sjberwin, Benenson collection , Mosquera collection, IADA fondation.

 » La performance est un espace de recherche, conduit par des artistes qui travaillent à travers différentes disciplines mais aussi contexte et lieux. Constamment à la limite de la danse, vidéos, installation, sculpture et nouvelle formes émergentes trouvent en la performance le moyen d’inventer l’idée « de process », d’expériences et de présences, plus qu’une simple production de formes et d’objets. C est un art qui avant toute chose cherche à tester les limites du possible et du permissible. Et qui reste au plus prés de son contexte et de son public. La performance nous offre un espace formel et conceptuel pour questionner les relations entre les médiums et les publics. Dans mon travail le » process » est tout aussi important que l’objet fini et la mise en place de l’exposition est vue en terme de format. Je cherche à garder les choses en suspens et cette irrésolution me permet d’appréhender des rencontres avec les autres disciplines, architectures, philosophie et danse ; ainsi la collaboration devient essentielle car elle est productrice de signes et amène un niveau de complexité de compromis de débordements. Le travail devient imprévisible car mes performances n’ont jamais de scénarios prédéfinis. Elles cherchent à créer des déplacements, trouver un rythme, vivre une expérience. »

Interview Sarah Trouche

SOLEIL-Mère nourricière

Bas relief du Téton de l’artiste recouverts de feuille de cuivre. A haute dose ce métal est toxique. Mais bien dosé ses propriétés se révèlent positives. Symbole de la femme chez les égyptiens car conducteur, porteur d’électricité, porteur de vie. Rapport à la société mais aussi à la lumière , il change constamment suivant l’heure de la journée avec le reflet de la lumière. Le corps s’anime et prend vie. 

Le Moulage d’une poitrine sur une surface chatoyante recouverte de cuivre, un matériau connu pour sa conductivité thermique, évoque l’idée solaire de renaissance, de ressource et d’énergie intérieure. Dans la spiritualité asiatique, l’acceptation de l’impermanence conduit à la liberté d’esprit, aux autres et à un monde perçu dans sa totalité.

Texte, Marguerite Pilven

 

LES ÉCHAPPÉES

 Animer une forme statique, sortir de la pesanteur de la matière, tel a depuis toujours été le déf des peintres et des sculpteurs. La science de la couleur – notamment l’incarnat – et celle du drapé a permis aux artistes d’insuffer du mouvement et de la vie à leurs fgures peintes et sculptées. La série de bas-reliefs, L’échappée, a été réalisée à partir de corps de danseuses interrompus dans leurs mouvements. Elle revisite une tradition iconographique qui, du moulage en passant par le Saint-Suaire, a cherché à saisir l’énergie qui anime toute chose, par contact direct avec le vivant. L’empreinte, la couleur, l’animation de surfaces par la lumière ou le mouvement sont des composantes essentielles du vocabulaire plastique de Sarah Trouche. Souvent « épidermique », car situé à la jonction du dehors et du dedans, il accorde une importance toute particulière à la texture. Le grain et les tonalités des cuirs  enveloppant les corps évoquent ceuxlui d’une peau dont ils semblent chercher à s’extraire, comme pris dans un mécanisme de mue. 

Texte, Marguerite Pilven 

CERCEAUX TRESSÉS

La répétition, la ritualisation d’un geste est un aspect récurrent du travail performatif de l’artiste par lequel elle met en jeu sa capacité de résistance à la puissance d’un élément naturel (force du vent, froid), d’un environnement hostile ou dangereux. Cette radicalité du geste porte à la fois la marque de la détermination et de l’insoumission, mais également d’une folie de répétition où se protègent les plus vulnérables pour échapper à la folie des hommes. Les grands cerceaux de tresses brunes et châtains portent ce caractère ambivalent. Ils peuvent évoquer les travaux fastidieux de Pénélope échappant à l’angoisse d’attendre Ulysse par la récurrence d’un geste ; ou toute forme d’enfermement dans un mécanisme de répétition, entre aliénation et tentative de réparation.

Texte, Marguerite Pilven

GAÏA « Seule la femme qui gratte le sol semble totalement étrangère à la folie des gens » Sous-titre : #1, 2019

©Maurine_Tric

Prenant acte de l’impact irréversible de l’activité humaine sur la constitution des sols, au point de le désigner par une nouvelle période géologique : l’ « anthropocène », de multiples penseurs se réintéressent à la fgure profane de Gaïa pour penser la terre comme un « être vivant ». Gaïa s’oppose à la vision idéaliste d’une Nature perçue comme une entité qui se trouverait séparée de nous. Ce qu’expriment tous ces récits archaïques, c’est que nous sommes liés à l’ensemble des êtres vivants par la matière qui nous compose.Dans la mythologie grecque, Gaïa désigne la déesse de la Terre. Elle se caractérise par sa puissance à la fois destructrice et régénératrice. Le poète Hésiode en fait la maîtresse de sa cosmogonie, ou récit des origines. Il décrit l’ambivalence de cette « terre nourricière » et du « chaos primordial » duquel surgit et retourne toute forme, en un cycle de vie et de mort ininterrompu.

Texte, Marguerite Pilven

DIDÉ-Institut Français de Cotonou, en collaboration avec le Centre

Dide signifie littéralement lève-toi en yoruba. 

Ce titre renvoie au projet artistique protéiforme présenté par l’artiste Sarah Trouche : sa dimension poétique, politique et métaphorique. Sculptures inspirées de la tradition Gèlèdé (Sarah Trouche, Dide), appliqué révélant le regard des enfants sur leurs perceptions des femmes béninoises.

Publié par galeriemargueritemilin

Galerie d 'art contemporain- 11 rue Charles François Dupuis 75003 Paris

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