
La réalisation des bonshommes, part d’un travail instinctif qui s’est révélé être obsessionnel. Ils ne sont pas la pour parler d’un évènement précis, ils seraient plutôt une accumulation d’émotions, d’angoisses, de peurs mais aussi de paix et d’espoirs. Ils peuvent témoigner d’une société contemporaine mais ils semblent également porter le poids d’un passé chargé. Ils sont mon défouloir. Ils prolifèrent, se superposent, s’accumulent mais ne sont pas concernés les uns par les autres ; ils ne se regardent pas entre eux, ils s’adressent à nous. Ils nous interrogent. Qui sommes nous, que fait on ? . Nous sommes en quelque sorte les spectateurs de notre public. Le positionnement frontal des personnages souligne cette dualité entre le spectateur et le dessin.
Leur visage pourrait aussi bien être celui d’une femme ou d’un homme, pourtant chacun possède un sexe masculin. Ils ne semblent pas avoir d’âge non plus. Ni enfant, ni vieillard ils semblent connaître aussi bien le passé que le futur. L’absence de poils et de cheveux renforce ce questionnement identitaire. Lisses, similaires mais pourtant pas identiques.