Carte Blanche- Régis Sénèque
Le travail que Jean-Philippe Brunaud a développé entre 2014 et 2017 dans la série Tired ghost, lui a permis d’aborder la question de la mémoire et de son omni présence, rendant aux souvenirs et plus largement à ce qui a disparu, un droit d’exister et d’avoir une vie autonome, en perpétuelle évolution.
Ce regard qu’il portait sur le passé dans son rapport au présent l’a finalement emmené de façon naturelle à un questionnement sur le temps et sur l’empreinte que l’on peut laisser. La temporalité s’est donc ouverte avec comme moyen de déplacement, le paysage, qui à ses yeux, possède justement ce côté intemporel, immuable. Cette nature qui sera et a toujours été ; à la fois hier, aujourd’hui et demain.
Des paysages donc, à la fois polaroids d’un temps infini comme d’un instant ralenti, presque à l’arrêt. Des paysages comme un espace qui devient l’interlocuteur et le confident silencieux, afin de mieux questionner ce que nous sommes, qui nous sommes, et ce que nous deviendrons ?