Carte Blanche-Régis Sénèque
Nadia Russell Kissoon est titulaire d’un master en Arts-plastiques de l’Université de Bordeaux, elle a étudié l’histoire de l’art contemporaine américaine à l’Université de Berkeley en Californie dans le cadre d’un Summer course intitulé « Expanding the Museum » (Sortir du Musée) et a suivi une
formation de «Conservation, diffusion et gestion de l’art contemporain» à l’Université de Montpellier. Depuis 2007, elle est l’auteure de Tinbox, Galerie-Œuvres qui se matérialisent sous la forme de micros architectures mobiles rouges permettant d’exposer l’art contemporain dans les espaces publics. Elle a fondé L’Agence Créative en 2010 qu’elle développe comme une oeuvre. Cette organisation lui permet d’élaborer des agencements créatifs en faveur de la liberté d’expression artistique et de provoquer des rencontres entre les personnes et avec l’art contemporain.
Nadia Russell Kissoon place sa recherche curatoriale dans le champ du « Social Art Practice ». Elle s’intéresse au moment de la rencontre entre les personnes, les œuvres et les expositions en infiltrant différentes strates de la société afin d’interagir avec son environnement. Pour ce faire, elle crée des dispositifs et des protocoles qui lui permettent de propager l’art dans des espaces, des territoires ou des contextes très variés dédiés ou non à l’art avec une volonté forte de lutter contre l’entre-soi de l’art contemporain (la rue, une chambre d’hôte, un restaurant, une école, un jardin, un bateau…). Elle s’intéresse au champ social, politique, écologique, économique et aux porosités entre l’art et la vie. Ses projets prospectifs et expérientiels peuvent ainsi prendre des dimensions très variables du commissariat à la création plastique, de la performance à l’exposition. En arrière plan, ils ont pour point commun d’interroger le fonctionnement et les circuits de légitimation et de pouvoir du « monde de l’art » en déconstruisant ses rouages par le développement d’une esthétique de l’imitation. Depuis 2015 sa recherche curatoriale porte sur des questions écosophiques, c’est à dire l’écologie au sens holistique à la fois environnementale, sociale, politique et mentale. Dans ce cadre elle développe un programme baptisé « Il faut cultiver notre jardin ».
Elle a organisé plus de 80 expositions curatoriales en Nouvelle-Aquitaine, en France et ailleurs. Elle a collaboré pour des projets curatoriaux avec le FRAC Aquitaine, l’artothèque de Pessac, la Biennale éphémères, la Foire Slick à Paris au 104, le festival l’Été Métropolitain, le festival FAB, la Biennale Panorama, le POCTB, Marseille expo, Hydrib ou encore le off de la Biennale de Kochi-Muziris en Inde, la cuisine Centre d’art, Metavilla. Elle a participé à des résicences d’artistes en entreprise (Tati), à l’hôpital Saint-André à Bordeaux ou a Bristol.
GMM 