Carte blanche – Régis sénèque

– courtesy Myriam Mihindou/ galerie Maïa Muller
Myriam Mihindou est une artiste franco-gabonaise qui travaille le corps et la sculpture dans une chorégraphie réciproque, habitée par la mémoire comme par l’énergie organique et spirituelle des lieux et des matériaux, « fragiles incassables » : savon, coton, cire…
Artiste plasticienne elle a vécu sur l’Île de la Réunion, en Egypte et au Maroc. Elle travaille actuellement entre Paris et l’étranger. Elle fonde son expérimentation artistique sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, les incarne, nous donnant à voir des états de passage, initiatiques, rapporte alors à la mémoire, à l’identité et au territoire. Production « trans-émotionnelle » intégrant une dimension politique, le corps de l’oeuvre entraîne par-delà les limites tangibles.La série des Langues secouées, elle aussi opératoire dans son travail est une tentative d’appropriation corporelle de l’étymologie, qui intègre les généalogies croisées, conscientes et inconscientes, habitant notre rapport au mot, notamment quand il est traversé par le corps.