
Davor Vrankić est un dessinateur né en 1965 à Osijek. De 1986 à 1988 il fait ses études à l’Académie des beaux-arts de Sarajevo, au département graphique, puis à l’Académie des beaux-arts de Zagreb, où il obtient son diplôme en 1991.
De 1995 à 1999 il poursuit sa formation en arts plastiques à l’Université de Paris VIII.
Dès le début des années 1990, il réalise des dessins sur des grands formats au crayon graphite 0,9 mm 2B, explorant toutes les possibilités techniques et expressives de ce médium. Ses créations résument les expériences visuelles de la peinture classique, de la bande dessinée, du cinéma, de la photographie, ainsi que de la logique 3D des images générées par ordinateur.
Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques dont celles du MoMA à New York, du Musée Overholland à Amsterdam, du Teaching Tang Museum à Saratoga Springs, New York, du Musée d’art de Ningbo en Chine, du Centre d’art contemporain À cent mètres du centre du monde à Perpignan, du Musée d’art moderne et contemporain de Rijeka, du Musée d’art contemporain de Zagreb, de la Galerie d’art moderne de Zagreb, du Musée de Slavonie et du Musée des beaux-arts à Osijek, ainsi que de nombreuses collections privées de renom, comme celle de Ronald S. Lauder à New York et de Georges Renand à Paris.

« Mon objectif en utilisant cette technique de base est d’exploiter son effet plus pleinement, sans l’aide de n’importe quel modèle ou de préséance. Mon intention est de créer une sorte d’image virtuelle, en utilisant toutes les expériences visuelles, que j’ai assimilé de la peinture classique, de la bande dessinée, du cinéma, de clips vidéo et de la photographie. J’associe le cadre de l’image du cinéma et les distorsions de la lentille de la caméra à la peinture flamande.
Les petits traits dans les dessins, tout en évoquant le caractère de gravures anciennes, se font l’écho du noir et du blanc dans la photographie et le cinéma. Le résultat est une image, qui semble presque réelle, mais qui est cependant entièrement inventé, combinant ainsi la logique des images de synthèse avec le dessin classique.
Je pousse ma technique proche du photoréalisme , faisant ainsi paraître mes dessins plus « réels ». Cette approche vise à questionner le rôle de l’image aujourd’hui, et à jouer sur son caractère de plus en plus ambiguë.”